La Bonne Nouvelle
Le lendemain d’un jour de
printemps au cours duquel le ciel était clair et souriant, et pendant que
j’étais en train de promener ma pensée et de fixer mon regard et mes
méditations au sujet de la mort, le facteur arriva soudain, le sourire aux
lèvres; il me tendit un livre. Je venais juste d’y jeter un regard lorsque mes
yeux brillèrent de joie et que mon âme ressentit une grande satisfaction. Le
facteur comprit ce qui m’arrivait et il se tint debout tout confiant, attendant
ce qu’il espère recevoir dans de pareilles situations.
J’ai
été admis comme membre du corps enseignant de la Faculté des Lettres, section
de la philosophie et de la théologie. C’était là une chose que je souhaitais
avec optimisme, à tel point que la peur de ne pas l’obtenir ne m’a pas quitté
un seul instant. En effet, la matière de la philosophie est chère à mon cœur et
à mon esprit. C’est ma jument, mon domaine, mon épée et ma langue. J’ai
longtemps eu peur de voir ma demande rejetée et mon souhait déçu en raison de
ce que j’ai toujours montré comme enthousiasme arabe, comme tendance
révolutionnaire islamique et comme conduite fière et altière qui ne plaisent
pas à la majorité des responsables et qui ne conviennent pas aux souhaits des
pêcheurs. Mais Dieu était là. Les injustes ont voulu, et Dieu a voulu et nul ne
peut arrêter Sa volonté[1].
Je
venais à peine de passer deux mois dans mon poste préféré pour y enseigner ce
que j’aime et y dévoiler ce que je souhaite, tout en restant tantôt dans les
limites des cours décidés et tantôt en dépassant le programme établi, lorsque
ma réputation se répandit et que les étudiants se groupèrent autour de moi, en
m’apportant leur soutien et en assistant enthousiastes à mes cours. Leur connexion
avec moi et leur attachement à ma personne étaient comme le fait d’avoir trouvé
une chose qu’on a longtemps recherchée après tant d’efforts. Leur attitude à
mon égard a laissé une marque dans mon âme et dans ma vie. Tous les peuples du
monde, et les peuples musulmans, en particulier, se tiennent debout patients,
sur les quais de l’espoir, attendant quelqu’un pour les aider et pour leur
tenir la main et les conduire dans la bonne direction. La vie est devenue
épineuse et elle est, en dépit de son caractère épineux et ténébreux, modeste
et laide, car elle a vite fait de livrer ses gens à la mort, et de les offrir à
ce qu’ils ne connaissent que très peu. J’ai eu un fort sentiment de
satisfaction et j’ai eu une profonde sensation de bonheur de voir mon message
se répandre parmi les gens, comme aussi mes paroles et mon appel dans leur
conscience.
Le
sujet de la mort et de la vie de la manière qui correspond à l’inspiration de
Dieu le Très Haut, qui réside dans Ses concepts dans les limites de Ses
enseignements, est devenu un guide du conscient et un pionnier de l’effort pour
un groupe important des étudiants croyants et pour les autres perplexes. La
manière avec laquelle le sujet a été accueilli et traité a laissé un impact
heureux sur la conduite des personnes qui vont vers leurs objectifs et leurs
desseins. En effet, il y a dans les plissements du sujet des secrets cachés et
des trésors précieux, si ces derniers trouvaient quelqu’un pour leur donner
leur juste valeur, et pour les comprendre «Seul se souvient de lui celui qui
revient repentant vers lui» (Celui qui Pardonne, 13)[2].
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire