dimanche 28 juillet 2013

SABILUDDINE


SABILUDDINE

Je suis venu dans ce monde orphelin, et je n’ai connu ni mère, ni père. Toutefois, l’attention divine[1] m’a compensé en me donnant un grand père Imam, et un Mujahid courageux, le Chérif Abdallah al-Yamani, l’Imam vénérable du village aux origines qui remontent aux clans purifiés issus de l’arbre mohammedan et à notre grand père l’Imam Zein el-Abidine Ali Ibn al-Hussein bin Ali bin Abi Taleb.

Conformément au testament de mon père martyr qui a été assassiné par la main judéo-américaine inspirée par son plan criminel visant à vider les monde islamique et arabe des capacités scientifiques et des cerveaux portant des messages, mon grand père m’a appelé Sabiluddine. Il s’est mis à me suggérer que cette appellation porte le désir de mon père et de ses rêves que le sort ne l’a pas aidé à réaliser et à les exprimer. Il pensait qu’il était inévitable qu’un dirigeant courageux sorte du ventre de la réalité et du cœur du défi, pour arrêter la contagion de la judaïsation et pour vaincre l’invasion du sionisme américain obscène.

la couverture du livre (le jour du jugement)
Mon père n’a pas caché à son père l’Imam ce qu’il sentait et ce qu’il pressentait au sujet du fait que j’étais cette voie de l’espoir. Quoi qu’il en soit, mon grand père m’a élevé sur cette base, espérant être dans le vrai et que cela se réalisera un jour.

Sa façon de me traiter était spéciale et selon une méthodologie élégante et une éducation bien étudiée. J’étais conscient en prenant de l’âge de sa grandeur dans cette façon d’agir Lorsqu’il était interrogé au sujet de ce secret, ou qu’on lui conseillait d’être équitable, il référait les curieux à moi. Je répondais à leurs questions et je les convainquais. Je faisais taire leurs arguments et je les étonnais et je suscitais leur admiration. Mon grand père a pris l’habitude de me prendre avec lui à ses rencontres et réunions et il me disait ses secrets et ses soucis. Je voyais les scènes ; j’étais à ses côtés ; je rencontrais les leaders et les notables en dépit du fait que j’étais connu comme quelqu’un qui médite beaucoup et qui parle peu. Je disparaissais même grâce à mon silence, à mon sérieux et à ma discrétion.

Il y a dans cette disparition de quoi être justifié dans le désert de mon âme, lorsque je n’ai aperçu dans l’image du mouvement général de la société arabe réduite où j’ai vécu que la concurrence des



[1] L’attention divine est l’un des aspects de la grande miséricorde du Très Haut. Le Très Haut a dit : « Invoquez Dieu, ou bien invoquez le Miséricordieux. Quel que soit le nom sous lequel vous l’invoquez, les plus beaux noms lui appartiennent » [Le Voyage Nocturne, 110].


erreurs, la dispute des passions, la recherche à plaire aux ennemis. C’est cette impression qui a nourri ma vision de la réalité et qui a renforcé ma conviction que la majorité des gens est loin de l’Islam, et de l’état de sous-développement qui les en sépare. Même les aspects positifs qui apparaissaient de temps à autre, ne l’étaient pas ainsi, en réalité. Les manifestations qui sont des signes de santé sociale et de prise de conscience, me paraissaient boiteuses dans leur avance, blessées dans leurs marches, otages de leurs limites, prisonnières de leurs déceptions, éloignées de leurs buts et objectifs. Très souvent, même, elles étaient truffées d’agents, soumises aux intrus, ou orientées vers les désirs des leaders, exploitées.

Les syndicats qui étaient motivés par le souffle de la prise de conscience, et qui ont été envoyés sur les places politiques par les tempêtes de la lutte ; qui ont été irrigués par le sang de leurs membres et auxquels ils ont confié leur vision, - ces syndicats-là ont paru présidés par les agents des tortionnaires, remplis d’informateurs et conduits selon la volonté des gouvernants injustes.

Il est probable que le virus même de l’humiliation a atteint les syndicats ouvriers et estudiantins. Ceux-ci ont paru actifs en dehors de leurs buts, contraires à leurs principes et slogans, depuis qu’ils ont été présidés par des informateurs et des agents stipendiés. Ils ont fait dévier les syndicats de leur voie. Ils avaient été formés pour défendre le droit et ils en sont devenus les ennemis, ils se sont levés pour repousser le mal et ils s’y sont accommodés.

Les Assemblées – municipales, religieuses, sociales et parlementaires – ont été mises à nu elles aussi par suite des facteurs de décadence qui ont atteint bien d’autres encore. Elles sont allées loin dans le mensonge et l’exploitation des intérêts des masses. Elles sont populaires lors des élections, gouvernementales après le dépouillement des bulletins. Une fois assurées du succès, elles plient leur cou et elles tournent leur dos. Elles se détournent vers les désirs des gouvernants. Elles se chargent de dompter les gens, de les porter à obéir. Les uns se laissent égarer, d’autres résistent, ce qui donne à la sédition la tempête qui doit la porter.

Dans le cadre même de la décadence, je voyais de nombreux partis et mouvements dans lesquels les peuples ont mis leurs espoirs, s’entendre parfaitement avec les oppresseurs en dehors du pouvoir. Une fois au pouvoir, et après avoir pris en main les rênes, ces partis et mouvements ont apparu aux gens comme sortis de l’étoffe des oppresseurs.

Les fêtes et les rassemblements auraient pu être, à leur tour, des aspects de la force populaire et des énergies explosives, si seulement  ces manifestations avaient trouvé leurs souhaits et leurs dirigeants. Toutefois, ils ont subi ceux qui prétendent parler au nom de la religion, les effrontés enturbannés qui ont trahi la mission et qui ont préféré la vie terrestre.

Il m’est apparu, entre autres choses, que les choses ont perdu leur légalité ; que les gens se sont perdus ; qu’ils on perdu le chemin ; qu’ils ont perdu les signaux de la voie de la religion de la Vérité. Le Coran a été délaissé, le Miséricordieux n’a plus été obéi et l’État du Démon s’est installé. L’État n’est autre que l’administration de la vie et de ses affaires et l’amélioration des conditions. Les gens lui obéissent ; ils sont les esclaves de son pouvoir. Si l’État est juste, les gens suivent, et s’il est corrompu, ils s’y adaptent et ils pratiquent la corruption car leur but est la vie terrestre et non la religion. La vie terrestre est alors leur religion, et cette dernière est sur leur langue mais pas dans leurs cœurs, sauf ceux que Dieu a couvert de sa miséricorde.

L’homme sage peut imaginer la gravité du désastre d’une nation qui a été inspirée au sujet de ce monde ici-bas et à laquelle a été descendu la question de sa gestion ; dans la Charia de laquelle il a été dit qu’elle a été créée pour la vie future, et que la vie terrestre ne sera dans la droiture que dans les enceintes de sa religion ; une nation qui a délaissé son Livre et qui a suivi la voie des oppresseurs à la façon des fils d’Israël lorsque Moïse les a quittés pour aller à la rencontre de Dieu, et lorsqu’ils ont pris le veau comme dieu.

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