LE ROYAUME DES SINGES
Lorsque je passais en revue le film de notre
calamité de vivre sous l’occupation juive en Palestine et en Iraq, une idée me
revenait souvent, celle de se venger des décideurs officiels arabes qui ont eu
la plus grande contribution qui a permis à l’ennemi de s’emparer des pays des
Musulmans, et qui ont manqué de préparer les conditions
propices pour le
surprendre et pour repousser son agression. Je ne parle pas du manquement de
ces officiels, de leurs divisions et de leur lâcheté. Je parle de leur
participation effective et fondamentale. Un seul coup d’œil rapide lancé par un
militaire connaisseur d’un angle stratégique montre clairement à quel point
notre situation amère est vraie. Ce qui ajoute à l’amertume de la situation,
c’est la crise des collectivités populaires comme les syndicats, les
fédérations, voire les conseils, les parlements et une grande partie des partis
et mouvements qui sont, de gré ou de force, entre les mains des agents des
pouvoirs en place. Il n’y a plus rien de populaire dans des pays arabes et
islamiques sauf l’humiliation, la faiblesse, la misère et la déception.
Les épingles de
la mémoire m’ont longtemps pincé en passant en revue les images des tueries et
des mutilations, des tortures et des supplices pratiqués par les fils des
interdits, les fruits des débauches, contre les Musulmans libres et les détenus
dans les prisons de l’oppression instaurés par le système arabe, les ennemis de
Dieu n’ayant trouvé rien de mieux pour vider leur haine cachée dans leurs cœurs
depuis la descente d’Adam et d’Iblis, maudit soit-il, sur terre, après le
premier péché.[1]
Je me suis
chaque fois rappelé, en voyant les outrages en cours et les humiliations qui
prévalent – auxquelles les gens se sont habitués jusqu’à ne plus se sentir
dérangés – un film cinématographique qui a collé à ma mémoire depuis ma prime
jeunesse. Ce film raconte l’histoire d’un groupe de gens du mal que le sort a
envoyés en deçà du temps et qui s’est installé dans un royaume dominé par les
singes, dans lequel ce groupe gouverne, impose ses concepts et prétend qu’il
est civilisé. Ils repoussent les individus de la communauté humaine et ils les
traitent à la manière des animaux sauvages ou pires encore. Ils les mettent
dans des cages étroites, dans des camps de concentration honteux et ils leur
font subir les pires formes de tueries et de tortures.
Je me suis
dit : Nous voilà, les fils de la communauté de la Vérité, le nœud de
l’Islam, qui subissons ce que ce groupe-là a subi dans le film. Et voici les
petits fils des singes et des porcs qui envahissent nos patries, s’emparent des
lieux sacrés, écrasent l’homme de leurs pieds et prétendent être bien dirigés.
[1] Le Très Haut a
dit : « Nous avons dit, descendez et vous serez ennemis les uns des
autres. Vous trouverez, sur la terre, un lieu de séjour et de jouissance
éphémère » [La Vache, 36]. Il y a, entre les
adorateurs de la Vérité et le adorateurs du mal une lutte sans merci que nul ne
peut arrêter jusqu’au jour de l’Heure.
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