UNE VOIX SANS ECHO
Les soucis se sont manifestés, la tristesse a envahi mon âme et dans l’atmosphère de ma vie se sont conjuguées des circonstances qui ont eu raison de mes capacités et qui ont affaibli mes moyens de patience.
Il y avait,
d’une part, la peur sur le sort de la nation islamique, en voyant ses peuples
victimes de leur insouciance et de leur conduite, victimes aussi de leurs
disputes et de leurs différents, en particulier sectaires, et qui n’ont pas
connu une période de trêve depuis des siècles.
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la couverture du livre (le jour du jugement) |
L’élan est
paralysé, la volonté absente, la grandeur d’âme faible, l’égarement profond, la
bannière pliée et le message oublié[2] les esprits divertis et
les cœurs ignorants, à un moment où les partisans sont rares, les secrets
dévoilés et les ennemis aux aguets. La voix de l’appel a perdu son écho. Il m’a
même paru que la nuit de la nation est sans fin, sa souffrance éternelle, son
soleil toujours couchant et ses espoirs déçus. Dès qu’elle se prépare à se
lever, elle s’assoupit, et dès qu’elle tend à résister, elle s’affaiblit et
elle s’éteint. Elle n’a pas la force de faire la guerre et elle ne s’y prépare
pas. Elle ne trouve pas la paix et elle ne s’y prépare pas.
Elle a laissé sa
terre aux usurpateurs,[3] elle leur a prêté son
honneur, elle a sacrifié sa grandeur à leurs pieds[4] et elle leur a donné en
offrande sa religion et son unité.[5]
[1] Rien n’est plus dur pour un être que de voir la lumière et de se trouver
incapable de la suivre.
[2] Parmi les premiers devoirs dictés par Dieu, le Majestueux, il y a la
diffusion de la lumière de l’Islam à toutes les contrées de la terre, mais
comment un être incapable de pratiquer sa religion peut-il la transmettre aux
autres et comment celui qui a rangé la bannière de l’Islam peut-il la porter
afin que toute la religion soit à Dieu.
[3] Ce qui est regrettable, c’est que chaque fois qu’une catastrophe a touché
un pays musulman, une partie des Musulmans ou des Arabes s’est alliée aux convoiteurs
et apportait son assistance aux oppresseurs.
[4] Pour plaire à l’ennemi juif occidental, afin de s’en rapprocher et de se
rapprocher des régimes officiels injustes dans les monde islamique et arabe…
[5] On entend par nation, ici, le côté officiel au pouvoir et ceux qui
collaborent avec parmi les adorateurs de la vie, les adeptes des désirs. La
nation, côté officiel, voit les choses selon l’opinion des oppresseurs, des
juifs convoiteurs. Elle suit ce qu’ils lui dictent leurs instructions et leurs
programmes. Elle ne leur refuse rien. Les Juifs sont tous des éléments du mal
et les pires parmi eux sont les sionistes, et le pire des sionistes sont les
gouvernants de l’Amérique.
Ce qui m’a le
plus peiné, c’est de voir les Musulmans alliés des polythéistes[1] se disputer entre eux, ce
qui est contraire à la religion de Dieu et à ce que j’ai appris des
enseignements de son inspiration et de ses révélations, voire de ce selon quoi
j’ai été élevé dès mon âge le plus tendre.
Ce dont je suis
convaincu, ce qui a éveillé ma conviction, en provenance des gens de l’Islam
aussi bien sunnites que chiites, c’est que si la foi en Dieu, le Très Haut,
diffère, s’il n’y a plus d’accord, les éléments d’amitié et d’entente disparaissent.[2]
Si les éléments
de l’amitié et de l’entente sont absents, si les Musulmans qui sont en conflit
avec leur coreligionnaires, s’ils confient leur sécurité à ceux qui ne sont pas
des adeptes de leur doctrine, s’ils deviennent les alliés de ces derniers
contre leurs frères, s’ils vont jusqu’à suivre la religion de l’ennemi dans les
domaines de la société, des relations, de la morale et des pratiques, - ce que
le Arabes et la plupart des Musulmans font – s’ils s’allient avec les ennemis
de Dieu et les judaïsés, le bon Musulman n’a pas le droit d’avoir recours à un
mécréant contre son frère musulman, sinon, ils deviennent tous les deux
esclaves de ce dernier.
Ceci dit, notre
obéissance au pouvoir des oppresseurs est égale au colonialisme qui pèse sur
nos frères en Palestine et en Iraq et le Musulman n’a pas de dignité dans les
pays arabes et musulmans.
« Dis, ô
vous les incrédules, je n’adore pas ce que vous adorez ; vous n’adorez pas
ce que j’adore. Moi je n’adore pas ce que vous adorez ; vous vous n’adorez
pas ce que j’adore. A vous votre religion ; à moi, ma religion » [Les Incrédules, 1-6].
[2] Ceci, sur la
base de l’unification et de son importance dans la création et l’existence, car
il n’y a pas de dévotion sincère sans cette base « Que les croyants ne
prennent pas pour amis des incrédules de préférence aux croyants » [La
Famille de Imrane, 28]. « … Celui qui suit un chemin différent de celui
des croyants ; nous nous détournerons de lui » [Les Femmes, 115].
« Celui qui parmi vous les prend pour amis, est des leurs » [La
Table Servie, 51], et d’autres versets innombrables.
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