LA
PRISON ET LE DÉBUT DE LA LUTTE
Après avoir obtenu mon diplôme de la
Faculté des Sciences
Sociales, et réalisé mon vœu le plus cher, en obtenant grâce au Très Haut, une mention d’excellence, je me suis mis à coucher sur le papier ce que j’avais sur le cœur. J’ai ensuite cherché à les imprimer et à les diffuser. Ce ne fut pas une tâche difficile car la situation était si amère qu’elle rendait les gens nécessairement réceptifs. Je fus, du jour au lendemain, et sans justification directe, l’objet d’une attention particulière de la part des services de renseignements et d’espionnage des gens, - ce qui est interdit dans le Coran « N’espionnez pas ! Ne dites pas de mal les uns des autres » [Les Appartements Privés, 12]. C’est ainsi que je passais, des fois, la nuit dans un centre de détention et des fois, je revenais à la maison que j’ai héritée de mon grand père, et qui est devenue, du fait de l’injustice, de ses mesures et de ses agents, un lieu d’assignation à résidence que je ne quittais que pour retourner au lieu de détention tout proche. Je n’avais commis aucune faute honteuse ni un crime quelconque sauf d’avoir pris le Coran comme la raison d’être de mon existence et de mon message.
Sociales, et réalisé mon vœu le plus cher, en obtenant grâce au Très Haut, une mention d’excellence, je me suis mis à coucher sur le papier ce que j’avais sur le cœur. J’ai ensuite cherché à les imprimer et à les diffuser. Ce ne fut pas une tâche difficile car la situation était si amère qu’elle rendait les gens nécessairement réceptifs. Je fus, du jour au lendemain, et sans justification directe, l’objet d’une attention particulière de la part des services de renseignements et d’espionnage des gens, - ce qui est interdit dans le Coran « N’espionnez pas ! Ne dites pas de mal les uns des autres » [Les Appartements Privés, 12]. C’est ainsi que je passais, des fois, la nuit dans un centre de détention et des fois, je revenais à la maison que j’ai héritée de mon grand père, et qui est devenue, du fait de l’injustice, de ses mesures et de ses agents, un lieu d’assignation à résidence que je ne quittais que pour retourner au lieu de détention tout proche. Je n’avais commis aucune faute honteuse ni un crime quelconque sauf d’avoir pris le Coran comme la raison d’être de mon existence et de mon message.
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la couverture du livre (le jour du jugement) |
Une fois installé dans ses fonctions, ce
dernier a émis un ordre d’arrestation à mon égard à la suite duquel j’ai été
l’objet d’un jugement sommaire qui suscite le dégoût, et qui stipulait mon
emprisonnement pour une période de deux ans sous l’accusation de fomenter des
troubles contre la sécurité de l’État.
Là-bas, dans l’obscurité de la cellule
diabolique enregistrée dans l’histoire de l’injustice et de la tyrannie, je me
suis mis à prier le Dieu des mondes et à écrire, convaincu que j’étais, qu’il y
avait des générations en puissance que le Tout Puissant allait faire sortir à
la lumière de la vie. Elles liront et comprendront ce que je dis et ce que
j’écris, peu importe si je les connaîtrais ou pas. Le Jihad ne s’arrêtera que
si la religion s’arrête, et je n’avais d’autre choix que de continuer à écrire
et à analyser puis à envoyer mes écrits avec les prisonniers libérés pour être
diffusés. Notre choix étant le Jihad que Dieu a confié aux justes parmi ses
adorateurs.
Je ne nie pas du tout combien la conduite
des geôliers et des inspecteurs était spéciale avec moi, lorsque je voyais les
tortures auxquelles étaient soumis les voleurs et les assassins, et comment
étaient méprisés les trafiquants et les violeurs. Toutefois, aucun de ces gens
là n’a eu autant de souffrance que moi, et nul n’a été aussi misérable et insulté comme moi. Mais j’étais une bannière
qui invite à l’Islam, une voix qui glorifie le Coran, un cri de la justice face
à la tyrannie, et ceci était une faute aux yeux des oppresseurs, une raison
pour leurs ruses et une justification pour leur agression.[1]
Dans l’obscurité de la prison, au milieu
d’une forêt de barreaux détestables, j’ai réussi grâce à Dieu à mettre au point
la base sociale de la transformation islamique comme fondement indispensable et
comme point de départ inévitable pour mener à bien les opérations de
transformation et pour libérer cette transformation des tares et obstacles
résiduels.
Il est, en effet, indispensable de libérer
les peuples des obstacles qui les tiennent et de les rattacher à leur religion
et à ses buts à travers des formulations nouvelles et des programmes étudiés
qui installent dans leur conscience une réalité islamique légale au lieu de la
fausse réalité qui leur a été imposée sous la pression d’une force perverse et
la terreur des gens au pouvoir.
Le Grand Coran était le point d’appui
solide de cette base et l’inspirateur de ses dimensions morales et
relationnelles, économiques, messianiques ; l’inspirateur unique de sa
structure institutionnelle, de sa doctrine jihadiste et de son parcours moral.
Les deux ans imposés par l’injustice
venaient à peine de prendre fin que les masses populaires étaient en train
d’accueillir avec enthousiasme les dernières publications appelant à la
révolution et qui ont porté diverses signateurs ainsi que différents titres et
appellations. Seul Dieu pouvait en connaître l’origine ou l’auteur.
Après la prison, j’ai rejoint les rangs
des gens après avoir été privé de mes droits civils et publics à la tête
desquels il y avait l’interdiction d’occuper une fonction publique. Cette
mesure ne devait pas me gêner ou m’ennuyer car, grâce à Dieu, je pouvais me
passer des revenus de l’emploi avec ce que mon grand père m’a laissé en
héritage, surtout que je m’étais engagé déjà à ne pas collaborer avec un
système illégitime qui lutte contre l’Islam et ses gens.
Après une courte période de repos, durant
laquelle j’ai étudié la situation et les moyens de s’attaquer à elle, il m’est
apparu que je n’en avais pas les moyens. J’ai alors eu recours à une ruse qui
porte mon âme là où je veux et qui porte ma pensée partout. J’ai commencé, en
comptant sur le Très Haut, à préparer les éléments humains qui sont les moteurs
de la révolution, les gens qui appellent au changement en direction de l’Islam,
qui sortaient en groupes et qui soulevaient dans le cœur de la nation les
tempêtes et les vagues, ce qui a mis le baume en mon cœur, qui m’a donné le
sentiment de s’approcher du but et de la victoire de l’Islam.
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