L’HISTOIRE ET LA CORRUPTION
Le temps est
venu, à mon point de vue, pour que les peuples arabes et musulmans désespèrent
de leurs gouvernements et des systèmes qui les gouvernent, dans l’espoir que
Dieu les dirige et qu’il allume la vie dans leur sensations afin qu’ils
remplacent l’obscurité par sa lumière et qu’ils se lancent contre la tyrannie
avec le soutien de Dieu.
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la couverture du livre (le jour du jugement) |
Longtemps, le
cas des peuples, leur faiblesse, leur soumission m’ont laissé perplexe. Mais ma
perplexité n’a pas duré, car celui qui accepte l’injustice des autres, est
injuste envers lui-même, et il est capable, si un jour il est vainqueur, d’être
injuste envers les autres. Si l’injustice ne s’était pas incrustée dans les
âmes, les gens ne se seraient pas répartis en oppresseurs tyranniques et
humiliés consentants. Il est dans le caractère de l’humilie, s’il a les moyens,
d’oppresser à son tour.
Par contre, si
l’oppresseur s’affaiblit, il est diminué et humilié. Notre histoire est riche
en alternances de l’oppression et de l’humiliation. Nous avons été, au cours de
ses périodes, deux parties, l’une oppressive et arrogante et l’autre humiliée
et honteuse et ce, depuis que le Prophète est allé à la rencontre du Compagnon Suprême.
Les pages sages et lumineuses de cette Histoire sont si peu nombreuses qu’elles
constituent une simple exception dans une base compliquée et vaste. L’Histoire,
dans ce contexte, n’est pas bonne à prendre, ni à s’en inspirer sauf de cette
brève période, ci-haut citée.
Il n’est resté
que le Coran, et il suffit aux Musulmans leur Dieu et leur Coran.
En réalité, le
Coran a constitué la première vérité centrale de l’Islam, de même qu’il a
constitué le critère essentiel de la Sunna, de l’opinion et de l’accord
général. Le fait que le Coran soit resté pur, de la façon dont il a été révélé
par Dieu le Majestueux, peut être considéré comme l’un des miracles qui s’y
trouvent, du fait aussi que ses versets aient été descendus parmi des peuples
qui ont défiguré chaque aspect de leurs vies et de leurs histoires alors que le
Livre de Dieu est resté un rappel grandiose – sans être touché ou altéré.
Les Musulmans
sont musulmans dans la mesure où ils sont coraniques, et dans la mesure où ils
sont engagés vis-à-vis du glorieux Livre, où ils respectent ses provisions, où
ils reviennent à lui dans leurs affaires. Partant de là, ils sont une minorité craintive,
ou un petit groupe de misérables au milieu d’un torrent houleux et d’un bruit
numérique menteur.[1]
[1] En référence au
fait que la grande majorité de ceux qui se disent musulmans ne respectent pas
les conditions d’appartenance à l’Islam. Ils ont été drainés par les courants
de la vie ici-bas et ils sont plus proches de ses ennemis que des siens et de ses
fils.
Les livres
d’histoire relatifs aux autres nations et peuples n’étaient pas meilleurs que ceux
des Musulmans.[1]
Il semble que le faux, les contre-vérités, l’altération et la calomnie, le
mensonge et l’orgueil sont un trait fixe du genre humain et une tendance bien
ancrée. En vérité, et sans doute aucun, seul a échappé aux attitudes des gens
et à leurs sentiments, à leur situation et à leur conduite, cet honorable Livre
que Dieu a ordonné de sauvegarder.[2]
Seul le Grand
Coran est resté pur, à l’extérieur et à l’intérieur, dans tout ce que la
terre ou le ciel ont donné, et dans ce que les hommes ont fait. Si l’humanité
avait été fidèle à ses expériences et si elle avait respecté le Pacte de son
Dieu, si elle avait été fidèle dans la rédaction de son histoire ; si elle
n’avait pas menti en passant en revue son passé ; elle ne se serait pas
égarée et elle n’aurait pas eu tant de faux et de vanité.
Peut-être que
cette répétition du mal et cette répétition qui insiste sur l’erreur, en dépit
des avertissements et des signes, des envoyés et des messages, des témoignages
et des prodiges, sont la cause naturelle de la tendance perdante de la race
humaine, et la fin équitable de son destin de son inquiétude permanente et de
sa peur qui s’aggrave.[3]
Cet homme qui a
été doté, qui a été approvisionné et inspiré, qui a été équipé et libéré ;
qui a été dirigé et éclairé ; qui a reçu un gage en dépôt et qui a
trahi ; qui a été honoré et s’en est peu soucié ; qui a reçu des
bienfaits et qui a désobéi ; qui a eu le pouvoir et qui a tyrannisé, qui a
préféré la vie ici-bas, est responsable de ce qu’il a reçu, il est l’otage
de ses actions, en route vers son destin – Dieu est témoin de toutes choses.
J’étais
absolument convaincu que les gouverneurs du monde, en général, et ceux des
Arabes et des Musulmans, en particulier, ne croient pas au Jour du Jugement de
la façon qui confère le caractère de la foi, et de la manière avec laquelle
l’appellation est valable. Celui qui croit qu’il y a de comptes à rendre pour
ses dires et ses actions, pour ses décisions et ses politiques, n’a pas le droit
d’aller vers eux, à pratiquer leurs méthodes, à suivre leur doctrine, mais les
choses avec ces gens-là ne s’arrêtent pas à la question des comptes à rendre.
[1] Au contraire, si
l’histoire des Musulmans et des Arabes a connu des pages lumineuses même
limitées, l’histoire des autres nations et peuples a été pleine de faux et de
calomnies, et le chercheur objectif n’y trouvera jamais aucun bien.
[2] « Nous avons fait descendre le
Rappel ; nous en sommes les gardiens » [Al-Hijr, 9]. Ce verset n’a pas d’égal dans aucun livre
céleste autre que le Coran…
Je crois
sincèrement que ces gens-là ne croient pas en l’inspiration du Dieu des mondes,
le Dieu des premiers et des derniers, sinon ils ne se seraient pas éloignés de
sa religion et de sa voie ; ils ne se seraient pas opposés à son Livre et
lutté contre ses partisans… S’ils avaient eu confiance en Dieu, le Majestueux,
ils n’auraient pas été faibles devant leur ennemi et ils ne seraient pas mis à
genoux et obéi à d’autres qu’à Dieu.
C’était comme si
mon esprit avait une forte envie d’ignorer l’histoire et ceux qui la défigurent
ainsi que la réalité arabe et ce qui s’y passe ; et je tournais mes yeux
vers le ciel, scrutant ses horizons et passant en revue ses orbites, voltigeant
tantôt au ciel et tantôt autour de la terre. Je suis resté ainsi pendant près
de deux heures, voyageant dans les strates de l’existence, caché derrière les
barrières et les barrages, présent partout, pénétrant ce qui passe ou ne passe
pas dans l’esprit de l’homme, mais loin de la réalité arabe.
Je suis revenu
pour voir écrit sur l’écran de mon conscient et dans mon cœur, « si les
devoirs n’avaient pas été imposés aux créatures et si les actions n’obligeaient
pas les gens ; si les registres n’étaient pas écrits et suspendus aux cous
des gens ; s’il n’y avait pas le jour des comptes à rendre, les
récompenses et les sanctions, je serais resté un adorateur de Dieu, un homme
droit et humble, et je serais resté toujours plus proche du
Miséricordieux ».
Je suis revenu à
mon tourisme spirituel une fois de plus, pour revenir, une heure plus tard, à
ma place sur terre, avec sur mes lèvres glorifications et louanges. Je
pensais : « Mon Dieu est visage entièrement, il n’a ni forme ni
image, il ne peut être imaginé ou conçu. Rien ne lui ressemble ; il entend
et il voit tout. Il est puissant, sublime, vivant et éternel, sa perfection est
immortelle comme sa richesse et sa beauté, sa gloire et sa majesté ; il
crée parce que c’est là son fait. Celui qui réfléchit à ce qu’il a créé
comprend et croit en la révélation et au Coran qui contient les prodiges et les
vérités universelles fixes. C’est comme s’il l’avait vu et lui seul comme Dieu.
Il est convaincu que la réalité de l’existence d’une force éternelle unique,
sage et intelligente, sublime et supérieure, derrière l’existence de cet
univers, est égale à la réalité que Dieu le Très Haut est le Dieu suprême,
celui qui a descendu le Livre, qui a envoyé les deux Prophètes et les
prédicateurs, les messagers et les messages. C’est lui cette force
extraordinaire par ses noms et ses bienfaits, ses traces et ses témoignages, et
qu’il est temps que l’âme se soumette, qu’elle renonce à sa vanité et à sa fausseté
après avoir passé les nuits et les jours dans la fuite en avant et après avoir
rempli l’histoire d’illusions et de mensonges.
« L’homme
est, cependant, le plus querelleur des êtres »
[La Caverne, 54].
« L’homme
n’a-t-il pas vu que nous l’avons créé d’une goutte de sperme, et le voilà qui
discute ouvertement » [Ya-Sin, 77].
« Oublieux
de sa propre création, il nous lance ce proverbe : « Qui donc fera
revivre les ossements alors qu’ils sont poussière » [Ya-Sin, 78].
« Ceux
qui discutent au sujet des Signes de Dieu sans en avoir reçu mandat, n’ont que
de l’orgueil dans les cœurs ; ils n’atteindront pas leur but » [Celui qui Pardonne, 56].
« Lorsque le nom de Dieu, l’Unique, est invoqué, les cœurs de ceux
qui ne croient pas à la vie future se crispent ; mais lorsque les noms de
ceux qu’ils adorent en dehors de lui sont invoqués, ils sont dans l’allégresse.
Dis, « Ô Dieu ! Créateur des cieux et de la terre, qui connais ce qui
est caché et ce qui est apparent ; tu jugeras entre tes serviteurs et tu trancheras
leurs différends ! » « Si les injustes possédaient tout ce qui
se trouve sur la terre, - et encore le double – ils essayeraient de se
racheter, pour être préservés du châtiment détestable, le Jour de la
Résurrection. Mais ce qu’ils ne pressentaient pas leur apparaîtra alors, de la
part de Dieu » [Les Groupes, 45-47]
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