dimanche 28 juillet 2013

L’HISTOIRE ET LA CORRUPTION


L’HISTOIRE ET LA CORRUPTION
Le temps est venu, à mon point de vue, pour que les peuples arabes et musulmans désespèrent de leurs gouvernements et des systèmes qui les gouvernent, dans l’espoir que Dieu les dirige et qu’il allume la vie dans leur sensations afin qu’ils remplacent l’obscurité par sa lumière et qu’ils se lancent contre la tyrannie avec le soutien de Dieu.

la couverture du livre (le jour du jugement)
Je voyais des racines de trahison et des agents stipendiés locaux à chaque fois qu’une calamité se passait dans un pays musulman ou qu’une catastrophe se produisait sur une terre arabe. Très souvent j’ai eu recours aux formules de menaces et de malédiction à l’égard des gouvernants des Arabes et des Musulmans et de leurs consorts profiteurs, chaque fois qu’un tyran de l’Occident s’est manifesté ; et si je pensais un jour être dans l’erreur, les jours suivants me remettaient sur la voie et les événements qui se succèdent ont montré la justesse de ma pensée.

Longtemps, le cas des peuples, leur faiblesse, leur soumission m’ont laissé perplexe. Mais ma perplexité n’a pas duré, car celui qui accepte l’injustice des autres, est injuste envers lui-même, et il est capable, si un jour il est vainqueur, d’être injuste envers les autres. Si l’injustice ne s’était pas incrustée dans les âmes, les gens ne se seraient pas répartis en oppresseurs tyranniques et humiliés consentants. Il est dans le caractère de l’humilie, s’il a les moyens, d’oppresser à son tour.

Par contre, si l’oppresseur s’affaiblit, il est diminué et humilié. Notre histoire est riche en alternances de l’oppression et de l’humiliation. Nous avons été, au cours de ses périodes, deux parties, l’une oppressive et arrogante et l’autre humiliée et honteuse et ce, depuis que le Prophète est allé à la rencontre du Compagnon Suprême. Les pages sages et lumineuses de cette Histoire sont si peu nombreuses qu’elles constituent une simple exception dans une base compliquée et vaste. L’Histoire, dans ce contexte, n’est pas bonne à prendre, ni à s’en inspirer sauf de cette brève période, ci-haut citée.

Il n’est resté que le Coran, et il suffit aux Musulmans leur Dieu et leur Coran.

En réalité, le Coran a constitué la première vérité centrale de l’Islam, de même qu’il a constitué le critère essentiel de la Sunna, de l’opinion et de l’accord général. Le fait que le Coran soit resté pur, de la façon dont il a été révélé par Dieu le Majestueux, peut être considéré comme l’un des miracles qui s’y trouvent, du fait aussi que ses versets aient été descendus parmi des peuples qui ont défiguré chaque aspect de leurs vies et de leurs histoires alors que le Livre de Dieu est resté un rappel grandiose – sans être touché ou altéré.

Les Musulmans sont musulmans dans la mesure où ils sont coraniques, et dans la mesure où ils sont engagés vis-à-vis du glorieux Livre, où ils respectent ses provisions, où ils reviennent à lui dans leurs affaires. Partant de là, ils sont une minorité craintive, ou un petit groupe de misérables au milieu d’un torrent houleux et d’un bruit numérique menteur.[1]





[1] En référence au fait que la grande majorité de ceux qui se disent musulmans ne respectent pas les conditions d’appartenance à l’Islam. Ils ont été drainés par les courants de la vie ici-bas et ils sont plus proches de ses ennemis que des siens et de ses fils.


Les livres d’histoire relatifs aux autres nations et peuples n’étaient pas meilleurs que ceux des Musulmans.[1] Il semble que le faux, les contre-vérités, l’altération et la calomnie, le mensonge et l’orgueil sont un trait fixe du genre humain et une tendance bien ancrée. En vérité, et sans doute aucun, seul a échappé aux attitudes des gens et à leurs sentiments, à leur situation et à leur conduite, cet honorable Livre que Dieu a ordonné de sauvegarder.[2]

Seul le Grand Coran est resté pur, à l’extérieur et à l’intérieur, dans tout ce que la terre ou le ciel ont donné, et dans ce que les hommes ont fait. Si l’humanité avait été fidèle à ses expériences et si elle avait respecté le Pacte de son Dieu, si elle avait été fidèle dans la rédaction de son histoire ; si elle n’avait pas menti en passant en revue son passé ; elle ne se serait pas égarée et elle n’aurait pas eu tant de faux et de vanité.

Peut-être que cette répétition du mal et cette répétition qui insiste sur l’erreur, en dépit des avertissements et des signes, des envoyés et des messages, des témoignages et des prodiges, sont la cause naturelle de la tendance perdante de la race humaine, et la fin équitable de son destin de son inquiétude permanente et de sa peur qui s’aggrave.[3]

Cet homme qui a été doté, qui a été approvisionné et inspiré, qui a été équipé et libéré ; qui a été dirigé et éclairé ; qui a reçu un gage en dépôt et qui a trahi ; qui a été honoré et s’en est peu soucié ; qui a reçu des bienfaits et qui a désobéi ; qui a eu le pouvoir et qui a tyrannisé, qui a préféré la vie ici-bas, est responsable de ce qu’il a reçu, il est l’otage de ses actions, en route vers son destin – Dieu est témoin de toutes choses.

J’étais absolument convaincu que les gouverneurs du monde, en général, et ceux des Arabes et des Musulmans, en particulier, ne croient pas au Jour du Jugement de la façon qui confère le caractère de la foi, et de la manière avec laquelle l’appellation est valable. Celui qui croit qu’il y a de comptes à rendre pour ses dires et ses actions, pour ses décisions et ses politiques, n’a pas le droit d’aller vers eux, à pratiquer leurs méthodes, à suivre leur doctrine, mais les choses avec ces gens-là ne s’arrêtent pas à la question des comptes à rendre.



[1] Au contraire, si l’histoire des Musulmans et des Arabes a connu des pages lumineuses même limitées, l’histoire des autres nations et peuples a été pleine de faux et de calomnies, et le chercheur objectif n’y trouvera jamais aucun bien.
[2] « Nous avons fait descendre le Rappel ; nous en sommes les gardiens » [Al-Hijr, 9]. Ce verset n’a pas d’égal dans aucun livre céleste autre que le Coran…
[3] Méditez la Sourate du Moment, vous y trouverez le secret du destin.


Je crois sincèrement que ces gens-là ne croient pas en l’inspiration du Dieu des mondes, le Dieu des premiers et des derniers, sinon ils ne se seraient pas éloignés de sa religion et de sa voie ; ils ne se seraient pas opposés à son Livre et lutté contre ses partisans… S’ils avaient eu confiance en Dieu, le Majestueux, ils n’auraient pas été faibles devant leur ennemi et ils ne seraient pas mis à genoux et obéi à d’autres qu’à Dieu.

C’était comme si mon esprit avait une forte envie d’ignorer l’histoire et ceux qui la défigurent ainsi que la réalité arabe et ce qui s’y passe ; et je tournais mes yeux vers le ciel, scrutant ses horizons et passant en revue ses orbites, voltigeant tantôt au ciel et tantôt autour de la terre. Je suis resté ainsi pendant près de deux heures, voyageant dans les strates de l’existence, caché derrière les barrières et les barrages, présent partout, pénétrant ce qui passe ou ne passe pas dans l’esprit de l’homme, mais loin de la réalité arabe.

Je suis revenu pour voir écrit sur l’écran de mon conscient et dans mon cœur, « si les devoirs n’avaient pas été imposés aux créatures et si les actions n’obligeaient pas les gens ; si les registres n’étaient pas écrits et suspendus aux cous des gens ; s’il n’y avait pas le jour des comptes à rendre, les récompenses et les sanctions, je serais resté un adorateur de Dieu, un homme droit et humble, et je serais resté toujours plus proche du Miséricordieux ».

Je suis revenu à mon tourisme spirituel une fois de plus, pour revenir, une heure plus tard, à ma place sur terre, avec sur mes lèvres glorifications et louanges. Je pensais : « Mon Dieu est visage entièrement, il n’a ni forme ni image, il ne peut être imaginé ou conçu. Rien ne lui ressemble ; il entend et il voit tout. Il est puissant, sublime, vivant et éternel, sa perfection est immortelle comme sa richesse et sa beauté, sa gloire et sa majesté ; il crée parce que c’est là son fait. Celui qui réfléchit à ce qu’il a créé comprend et croit en la révélation et au Coran qui contient les prodiges et les vérités universelles fixes. C’est comme s’il l’avait vu et lui seul comme Dieu. Il est convaincu que la réalité de l’existence d’une force éternelle unique, sage et intelligente, sublime et supérieure, derrière l’existence de cet univers, est égale à la réalité que Dieu le Très Haut est le Dieu suprême, celui qui a descendu le Livre, qui a envoyé les deux Prophètes et les prédicateurs, les messagers et les messages. C’est lui cette force extraordinaire par ses noms et ses bienfaits, ses traces et ses témoignages, et qu’il est temps que l’âme se soumette, qu’elle renonce à sa vanité et à sa fausseté après avoir passé les nuits et les jours dans la fuite en avant et après avoir rempli l’histoire d’illusions et de mensonges.

« L’homme est, cependant, le plus querelleur des êtres » [La Caverne, 54].

« L’homme n’a-t-il pas vu que nous l’avons créé d’une goutte de sperme, et le voilà qui discute ouvertement » [Ya-Sin, 77].

« Oublieux de sa propre création, il nous lance ce proverbe : « Qui donc fera revivre les ossements alors qu’ils sont poussière » [Ya-Sin, 78].

« Ceux qui discutent au sujet des Signes de Dieu sans en avoir reçu mandat, n’ont que de l’orgueil dans les cœurs ; ils n’atteindront pas leur but » [Celui qui Pardonne, 56].

« Lorsque le nom de Dieu, l’Unique, est invoqué, les cœurs de ceux qui ne croient pas à la vie future se crispent ; mais lorsque les noms de ceux qu’ils adorent en dehors de lui sont invoqués, ils sont dans l’allégresse. Dis, « Ô Dieu ! Créateur des cieux et de la terre, qui connais ce qui est caché et ce qui est apparent ; tu jugeras entre tes serviteurs et tu trancheras leurs différends ! » « Si les injustes possédaient tout ce qui se trouve sur la terre, - et encore le double – ils essayeraient de se racheter, pour être préservés du châtiment détestable, le Jour de la Résurrection. Mais ce qu’ils ne pressentaient pas leur apparaîtra alors, de la part de Dieu » [Les Groupes, 45-47]

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