SUR LA VOIE DE DIEU
Elle a pris sa
place correctement, elle a froncé le front et elle a fixé son regard sur moi,
puis elle a demandé : S’il arrive à quelqu’un de chercher un témoin de la
Résurrection dans sa réalité et la preuve dans sa vie et son expérience,
peut-il trouver ce qu’il cherche ? Elle n’a pas eu à attendre longtemps et
j’ai dit : Lorsque vous passez en revue vos attitudes, lorsque vous jugez
votre conduite, lorsque vous essayez d’analyser ce que vous avez fait ou dit, à
diverses étapes, et dans diverses circonstances, vous trouverez que vous ne
possédez, sur le plan de la valeur, que ce que le Très Haut a bien voulu vous
donner, lorsqu’il vous a inspirée, dirigée, pardonnée, sauvée, car très souvent
l’homme subit des cas qui dépassent ses moyens, qui affaiblissent sa volonté,
qui humilient sa personnalité, qui lui tournent la tête, qui le rendent
méprisable à ses propres yeux, le rendant incapable, désespéré, sans espoir et
sur le point de partir, comme si son heure avait sonné. Puis soudain, et grâce
à l’attention et à la bonté divine, il retrouve son état et il est sauvé. Tout
ce que le Très Haut fait à l’être ne suffit-il pas pour que la personne se
retourne vers Dieu et qu’elle s’aperçoive qu’il la fait revivre avec le
désastre, et qu’il lui a donné les bienfaits, l’a sortie du néant, et ce Dieu
là n’est-il pas capable de faire revivre les morts ?[1]
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la couverture du livre (le jour du jugement) |
Ma réponse est
partie immédiatement comme si elle était la suite de la question et une partie
d’elle : C’est la disposition naturelle de toutes les créatures. La
rectitude cosmique totale – celle de chaque créature et sans exception – est un
témoignage de l’unité de la finalité, c.à.d. l’unité de l’ordre divin, de la
conclusion et du destin.
L’unité de la
finalité est un témoignage de l’unité de la source, du mouvement, de l’ordre et
de l’orientation. C’est le synonyme de l’unicité du Créateur et l’éternité de
celui qui commence et qui recommence.[2] Elle baissa la tête
humblement pendant que sa langue récitait les paroles du Très Haut : « Béni
soit le nom de ton Seigneur plein de majesté et de munificence » [Le
Miséricordieux, 78].
Puis vint une
autre question : Si nous attendons l’inspiration et ce que les croyants
sont tenus de croire, et si nous passons au sujet de la vérité objectivement,
ou si nous la regardons sans préjugé ou inspiration d’une religion, pouvons
nous l’atteindre, ou serions nous capable d’avoir la tranquillité à son sujet
et avoir la paix de l’âme qui ne peut être qu’en elle, sachant que l’âme est
toujours inquiète et qu’elle n’a de remède que la Vérité et de guérison de ses
soucis et de ses douleurs que la certitude.
La réponse vint,
pour son silence, comme une chose étonnante : J’ai été doté de larges
capacités, de forces et de facultés diverses, qui si elles étaient utilisées
dans le but pour lequel elles ont été créées, auraient communiqué le message et
si elles avaient été dirigées selon leurs dispositions naturelles, auraient
guidé et dirigé.
Si vous aviez eu
la possibilité de les diriger vers le but vers lequel elles ont été créées,
vous auriez trouvé facile de connaître l’Heure, au cas où vous auriez cherché
et que vous seriez restée dans la rectitude. Vous auriez pu aussi connaître la
vérité des comptes à rendre, à travers les signes confirmés, et conformément à
la justice et à la promesse du Très Haut : « Traiterons-nous ceux
qui sont soumis à Dieu de la même manière que les criminels ? »
[Le Calame, 35]. « Le croyant serait-il semblable au pervers ? Ils
ne sont pas égaux » [La Prosternation, 18]. « L’aveugle n’est
pas semblable à celui qui voit, ni les ténèbres à la lumière, ni l’ombre à la
chaleur ardente » [Le Créateur, 19-21].
Vous auriez
également atteint le repentir. Ainsi, vous auriez fini par comprendre le sens
du Dieu éternel, un et unique.
Elle est sortie
de son errance et elle a crié, charmée et craintive : Comment le verrai-je
alors qu’il voit et que nul ne le voit ?
J’ai
poursuivi : Vous voyez ses actes et ses ordres, vous voyez comment il
gère, et ainsi vous voyez sa vérité, sa divinité. En revoyant ses phénomènes on
aperçoit ses aspects, et en examinant ses bienfaits on prend connaissance de
ses noms.[3] Vous le voyez, ici, mais
de la façon qui est exclusive à lui, qui convient à sa Majesté et à son Sublime
dans l’existence de l’univers et des créatures dans le cadre d’un système qui
se dirige inévitablement vers l’Islam.
Vous le voyez
dans la cohésion des atomes sur terre comme au ciel, dans le mouvement des
galaxies dans les profondeurs de l’espace.
[1] « Votre
création et votre résurrection sont pour lui comme celles d’un seul être. Dieu
entend et voit parfaitement » [Luqmane, 28].
[2] « De même qu’il vous a créés, vous retournerez à lui » [Al-‘Araf, 29]. « Puis le Jour de la Résurrection, vous serez
ressuscités » [Les Croyants, 16]. « Souvenez-vous de moi, je
me souviendrez de vous. Soyez reconnaissant envers moi, ne soyez pas ingrats
envers moi » [La Vache, 152].
[3] « Dis,
invoquez Dieu, ou bien invoquez le Miséricordieux. Quel que soit le nom sous
lequel vous l’invoquez, les plus beaux noms lui appartiennent » [Le Voyage Nocturne, 110].
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