Chapitre Premier
Des brèches dans notre mur
« J’ai toujours fait de mon mieux, et dans les limites de me
possibilités et de mes connaissances, pour faire face aux événements dans une
attitude missionnaire qui, s’il avait été donné à l’un des bien-aimés de Dieu
de la vivre comme moi, et d’y faire face à ma place, aurait eu la même attitude
et il aurait fait ce que j’ai fait. En ce faisant, je pratique ma religion et
j’exprime – autant que possible – l’authenticité de mon Islam ; je vis la
réalité de ma croyance en Dieu, je conserve, de la sorte, mon attachement à la
Sunna du Prophète de Dieu, je défend mon affiliation à ses partisans et mon
appartenance à ses disciples »
L’Oncle Abdul Rahmane
Je suis né dans
une famille respectable, riche des grâces que Dieu lui a accordé, imbue de
l’attachement à l’Islam et à ses adeptes, vouant une forte indignation à
l’égard de l’incrédulité et de ses gens,
une famille où il ne restait à mes parents, intelligents et patients, que moi.
La mort a emporté mes frères et sœurs l’un après l’autre pour me laisser comme
seule et bonne consolation, une annonce importante et une clémence de Dieu le
Majestueux.
En dépit de mon
affection chaleureuse envers me parents et leur amour pour moi, il y avait en
moi, un penchant sacré dont j’ignorais le secret et dont je n’ai pas réussi à
découvrir les raisons, envers mon oncle Abdul Rahmane.
Il se peut que
le fait qu’il nous ait rejoints à la suite de la disparition de sa petite
famille sous les décombres de ce qui était, auparavant, un quartier résidentiel
et qui est devenu, après les
bombardements de l’ennemi américain lâche, des ruines et des ombres, ce fait a
eu une grande influence sur ce penchant. Toutefois, j’ai découvert longtemps
après, qu’il y avait derrière des secrets plus profonds que les présomptions et
plus justes que les pensées que Dieu seul connaît.
Mon oncle, qui était
le benjamin de ses six frères, était un homme révolté et rebelle qui a vendu la
vie ici-bas contre la vie future et qui a consacré ses jours à la dévotion
du Très Haut, au Jihad sous son étendard jusqu’au moment où s’est développée en
lui une philosophie spéciale de l’amour-propre aiguisée par les défis existants
et les agressions répétées.
J’ai pris
l’habitude, par une forte envie de ma part et par un encouragement continu de
mon père et de ma mère, de prendre des leçons de sa philosophie au sujet de
l’amour-propre. Je suis resté très proche de lui depuis mon enfance consciente
alors que je n’avais pas encore dix ans, et ce jusqu’à ma vingt cinquième
année, l’année où j’ai obtenu mon diplôme de la Faculté de philosophie et des
lettres.
J’ai réussi ainsi
à franchir sainement – grâce à cela – la période de l’adolescence en
remplissant mon esprit des récits des exploits héroïques, en l’enrichissant
avec les spiritualités du Jihad et le chargement sentimental de l’attachement
à l’Islam et aux Musulmans.
C’était comme si
les jours pris sur l’époque juive1 avaient
une revanche à prendre envers les peuples des Arabes et des Musulmans, pour
dessiner leurs relations, imposer leur mode de vie et pour établir le climat
général de ce qui se passe entre eux, aidés en cela par les gouvernements qui
nous apportent les calamités dont ils ont été chargés.
À l’aube d’un
jour américain inique, le séisme a eu lieu qui m’a collé à la peau toute ma vie
et qui m’a accompagné jusqu’à la tombe. Ce jour-là, mon oncle a été assassiné par les mains d’éléments criminels des
détachements de dissuasion préventive dépendants de la sécurité de l’État,
connus pour leur loyauté envers l’ennemi et leurs liens très étroits avec les
services de renseignements judéo-américains.
1 L’époque juive: c’est-à-dire l’époque perfide. Ce terme a été utilisé dans
l’histoire islamique où le mot juif est synonyme de la perfidie.
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