vendredi 2 août 2013

Chapitre Premier Des brèches dans notre mur, L’Oncle Abdul Rahmane

Chapitre Premier

Des brèches dans notre mur


« J’ai toujours fait de mon mieux, et dans les limites de me possibilités et de mes connaissances, pour faire face aux événements dans une attitude missionnaire qui, s’il avait été donné à l’un des bien-aimés de Dieu de la vivre comme moi, et d’y faire face à ma place, aurait eu la même attitude et il aurait fait ce que j’ai fait. En ce faisant, je pratique ma religion et j’exprime – autant que possible – l’authenticité de mon Islam ; je vis la réalité de ma croyance en Dieu, je conserve, de la sorte, mon attachement à la Sunna du Prophète de Dieu, je défend mon affiliation à ses partisans et mon appartenance à ses disciples »


L’Oncle Abdul Rahmane



Je suis né dans une famille respectable, riche des grâces que Dieu lui a accordé, imbue de l’attachement à l’Islam et à ses adeptes, vouant une forte indignation à l’égard de l’incrédulité  et de ses gens, une famille où il ne restait à mes parents, intelligents et patients, que moi. La mort a emporté mes frères et sœurs l’un après l’autre pour me laisser comme seule et bonne consolation, une annonce importante et une clémence de Dieu le Majestueux.

En dépit de mon affection chaleureuse envers me parents et leur amour pour moi, il y avait en moi, un penchant sacré dont j’ignorais le secret et dont je n’ai pas réussi à découvrir les raisons, envers mon oncle Abdul Rahmane.

Il se peut que le fait qu’il nous ait rejoints à la suite de la disparition de sa petite famille sous les décombres de ce qui était, auparavant, un quartier résidentiel et qui  est devenu, après les bombardements de l’ennemi américain lâche, des ruines et des ombres, ce fait a eu une grande influence sur ce penchant. Toutefois, j’ai découvert longtemps après, qu’il y avait derrière des secrets plus profonds que les présomptions et plus justes que les pensées que Dieu seul connaît.

Mon oncle, qui était le benjamin de ses six frères, était un homme révolté et rebelle qui a vendu la vie ici-bas contre la vie future et qui a consacré ses jours à la dévotion du Très Haut, au Jihad sous son étendard jusqu’au moment où s’est développée en lui une philosophie spéciale de l’amour-propre aiguisée par les défis existants et les agressions répétées.

J’ai pris l’habitude, par une forte envie de ma part et par un encouragement continu de mon père et de ma mère, de prendre des leçons de sa philosophie au sujet de l’amour-propre. Je suis resté très proche de lui depuis mon enfance consciente alors que je n’avais pas encore dix ans, et ce jusqu’à ma vingt cinquième année, l’année où j’ai obtenu mon diplôme de la Faculté de philosophie et des lettres.

J’ai réussi ainsi à franchir sainement – grâce à cela – la période de l’adolescence en remplissant mon esprit des récits des exploits héroïques, en l’enrichissant avec les spiritualités du Jihad et le chargement sentimental de l’attachement à l’Islam et aux Musulmans.

C’était comme si les jours pris sur l’époque juive1 avaient une revanche à prendre envers les peuples des Arabes et des Musulmans, pour dessiner leurs relations, imposer leur mode de vie et pour établir le climat général de ce qui se passe entre eux, aidés en cela par les gouvernements qui nous apportent les calamités dont ils ont été chargés.

À l’aube d’un jour américain inique, le séisme a eu lieu qui m’a collé à la peau toute ma vie et qui m’a accompagné jusqu’à la tombe. Ce jour-là, mon oncle a été assassiné  par les mains d’éléments criminels des détachements de dissuasion préventive dépendants de la sécurité de l’État, connus pour leur loyauté envers l’ennemi et leurs liens très étroits avec les services de renseignements judéo-américains.

Cet incident s’est imposé à mon histoire et il a provoqué un tournant dans les orientations de mon esprit. Je suis sorti de ce choc avec une leçon que les Juifs auraient peut-être aimé qu’elle n’ait pas lieu, ou ils auraient souhaité ne pas commettre ce crime dans lequel j’ai lu leur Talmud, leur histoire, leur reniement de leur pacte avec Dieu, l’assassinat de leurs deux Prophètes et ce qu’ils ont dit sur Dieu, même si cet incident n’a rien ajouté, à mes yeux, à leur registre riche en crimes et en agressions. Il a, néanmoins, attisé mes sentiments et le feu caché dans mon cœur, et il a annoncé le jour de la confrontation amère avec eux.



1 L’époque juive: c’est-à-dire l’époque perfide. Ce terme a été utilisé dans l’histoire islamique où le mot juif est synonyme de la perfidie.

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