L’appui sur l’âme
Comme l’âme est
un récipient complet des élans et des intentions, des déterminations et des
volontés, il m’a paru que sa purification est un devoir que le changement
requiert[1] et que rend inéluctable
l’adhésion à la vérité hanife, à la diffusion de son message et de sa doctrine.
Je me suis mis à
dégager mon esprit de tout penchant au mal et à le charger de l’amour du bien,
de la vérité et du devoir. Cette opération de libération de l’esprit du pouvoir
des passions a porté ses fruits avec l’ouverture de l’âme vers les horizons
supérieurs. Je me suis trouvé devant un besoin de me prosterner, de
m’agenouiller, de faire le Rappel et de m’humilier, plus grand que mon besoin
de boire et de manger, de jouer ou de dormir
J’ai souvent eu
le sentiment de la perte et de mon sens. Je me mettais alors à rechercher mon
âme, à chercher ce qui me fait penser à
elle, qui me rappelle son sort, et je l’ai trouvée ayant tendance à la prière,
pensant au Créateur de la vie et de la mort, ce qui a confirmé ma vision et
renforcé ma conviction et ma doctrine, que la religion est la voie de
l’existence et la vie de toute existence. Après mure réflexion, j’ai trouvé
l’importance de la gestion personnelle de l’individu et de la gestion générale
de la société en direction de la religion.
Le système
politique reflète dans la réalité de l’individu et dans la vie des gens, un
système de conduite et un mode de relations sociales qui l’accompagnent et qui
ne laissent pas de chances à d’autres.
Ainsi, si ce
système n’est pas islamique, s’il n’est pas inspiré de l’Islam, l’image de la
vie ne sera donc jamais islamique, de même que les pratiques et les relations,
les attitudes et les comportements.
Inutile de dire
combien ce résultat est grave pour la religion et ses partisans et combien il
constitue un défi pour ses adeptes, surtout que les choses ont tendance à
empirer comme aussi les différends ; que l’homme est en perdition et que
la société va d’une calamité à l’autre sans que nul ne puisse arrêter son
déclin.
De son côté, la
Charia de Dieu qui s’étend à toute chose, avec les devoirs qu’elle impose, ses
gens et ses pouvoirs, fait de la nécessité de la respecter une situation qui
rend inévitable le choc avec la situation opposée qui est la laïcité avec, en
général, l’absence de la religion. Dieu le Très Haut a décrété que l’Islam soit
hanif, un Islam sans lequel aucun autre engagement n’a de valeur.
Je me suis mis
alors à réfléchir à la nature de l’Islam, à la nature de notre position envers
lui, et j’étais convaincu qu’en ce faisant, je cherchais la nature de la vie
individuelle du Musulman et de la vie collective de la nation. Car la recherche
politique et sociale est, en elle-même, une attitude religieuse. Toute attention
prêtée à ce que font les gens, à ce qui influe sur leur conduite, à ce qui les
pousse dans leurs choix, est une religion et un projet du jugement, mais la
plupart des gens ne le savent pas.
Il est apparu à
mon conscient que le respect des provisions de la Charia et de l’Islam hanif
jusqu’à ce que cela devienne une habitude, et même un désir ardent, est de
nature à battre les obsessions dans le cœur des insouciants pour que l’âme et
le conscient se dirigent vers les horizons lointains et sains. De nature aussi
à montrer la vérité, à démasquer le mal, à rejeter la corruption et
l’entêtement, et à diriger vers la voie de la guidance.
[1] « Dieu ne
modifie rien en un peuple, avant que celui-ci ne change ce qui est en
lui » [Le Tonnerre, 11].
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