vendredi 2 août 2013

L’appui sur l’âme

L’appui sur l’âme

Comme l’âme est un récipient complet des élans et des intentions, des déterminations et des volontés, il m’a paru que sa purification est un devoir que le changement requiert[1] et que rend inéluctable l’adhésion à la vérité hanife, à la diffusion de son message et de sa doctrine.

Je me suis mis à dégager mon esprit de tout penchant au mal et à le charger de l’amour du bien, de la vérité et du devoir. Cette opération de libération de l’esprit du pouvoir des passions a porté ses fruits avec l’ouverture de l’âme vers les horizons supérieurs. Je me suis trouvé devant un besoin de me prosterner, de m’agenouiller, de faire le Rappel et de m’humilier, plus grand que mon besoin de boire et de manger, de jouer ou de dormir

J’ai souvent eu le sentiment de la perte et de mon sens. Je me mettais alors à rechercher mon âme, à chercher  ce qui me fait penser à elle, qui me rappelle son sort, et je l’ai trouvée ayant tendance à la prière, pensant au Créateur de la vie et de la mort, ce qui a confirmé ma vision et renforcé ma conviction et ma doctrine, que la religion est la voie de l’existence et la vie de toute existence. Après mure réflexion, j’ai trouvé l’importance de la gestion personnelle de l’individu et de la gestion générale de la société en direction de la religion.

Le système politique reflète dans la réalité de l’individu et dans la vie des gens, un système de conduite et un mode de relations sociales qui l’accompagnent et qui ne laissent pas de chances à d’autres.

Ainsi, si ce système n’est pas islamique, s’il n’est pas inspiré de l’Islam, l’image de la vie ne sera donc jamais islamique, de même que les pratiques et les relations, les attitudes et les comportements.

Inutile de dire combien ce résultat est grave pour la religion et ses partisans et combien il constitue un défi pour ses adeptes, surtout que les choses ont tendance à empirer comme aussi les différends ; que l’homme est en perdition et que la société va d’une calamité à l’autre sans que nul ne puisse arrêter son déclin.

De son côté, la Charia de Dieu qui s’étend à toute chose, avec les devoirs qu’elle impose, ses gens et ses pouvoirs, fait de la nécessité de la respecter une situation qui rend inévitable le choc avec la situation opposée qui est la laïcité avec, en général, l’absence de la religion. Dieu le Très Haut a décrété que l’Islam soit hanif, un Islam sans lequel aucun autre engagement n’a de valeur.

Je me suis mis alors à réfléchir à la nature de l’Islam, à la nature de notre position envers lui, et j’étais convaincu qu’en ce faisant, je cherchais la nature de la vie individuelle du Musulman et de la vie collective de la nation. Car la recherche politique et sociale est, en elle-même, une attitude religieuse. Toute attention prêtée à ce que font les gens, à ce qui influe sur leur conduite, à ce qui les pousse dans leurs choix, est une religion et un projet du jugement, mais la plupart des gens ne le savent pas.

Il est apparu à mon conscient que le respect des provisions de la Charia et de l’Islam hanif jusqu’à ce que cela devienne une habitude, et même un désir ardent, est de nature à battre les obsessions dans le cœur des insouciants pour que l’âme et le conscient se dirigent vers les horizons lointains et sains. De nature aussi à montrer la vérité, à démasquer le mal, à rejeter la corruption et l’entêtement, et à diriger vers la voie de la guidance.



[1] « Dieu ne modifie rien en un peuple, avant que celui-ci ne change ce qui est en lui » [Le Tonnerre, 11].

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