vendredi 2 août 2013

Une faculté sans religion

Une faculté sans religion

Je suis rentré à la Faculté de l’espoir et de la grande ambition, avec la crainte pour ma religion qui a failli me sortir et me retourner, de nouveau, à la vaste terre de Dieu. J’ai toutefois, patienté et j’ai retenu ma colère, dans l’espoir de trouver, auprès de mes collègues ce que je vais manquer dans les programmes et dans l’atmosphère générale. Je suis revenu avec encore plus de déception, de regret et d’amertume. L’Islam n’était plus, en effet, un souci que les étudiants portent dans leur cœur, ou une passion qui réveille leur élan, ou une revendication qui les attire, ou une lumière qui forme leurs mœurs et leur conduite… Je n’ai pas trouvé, en dépit de mes recherches assidues, aucune trace de l’Islam hanif dans une faculté à qui a été confiée la tâche de fournir à la société ses défenseurs fiers et les gardiens de la doctrine et de la vie.

N’était un très petit nombre et une catégorie modeste d’étudiants dans lesquels j’ai vu un penchant vers la religion, et un esprit de corps vivant à l’égard des Musulmans, le découragement m’aurait gagné. La clémence de Dieu était là, et elle m’a accompagné. Dieu m’a donné les moyens de transformer cette petite minorité en un groupe de Musulmans éveillées à la foi profonde. Toutefois, ce groupe ne montrait pas ses pensées, offrant aux iniques le prétexte de l’effacer et de l’éteindre. Le groupe agissait dans un secret total, et parfois n’agissait pas du tout jusqu’au jour où Dieu l’a sauvé du pouvoir et de ses agents, lui a facilité l’étape d’obtention du diplôme après d’amères moments et un parcours plein de risques, d’aspirations et de soucis.

Mon choix de servir dans les chars n’a pas été vain, mon principal souci étant d’être le plus proche possible des masses.

Ce secteur de l’armée et ce qu’il comporte comme forces d’intervention, de lutte, de fantassins, et ce qui s’y rattache comme départements, services de renseignements, etc. a des responsabilités spéciales lorsqu’il traite avec les gens, leurs tentatives et leurs mouvements. C’est ce qui explique le recours des régimes oppresseurs à cette arme principale de l’armée, qui protège le système. C’est ce qui explique aussi la négligence des armées de l’air et de la marine ; la négligence des projets des industries de l’armement, ces deux armées n’étant pas indispensables dans la stratégie limitée exclusivement à la doctrine consistant à garder le pouvoir.

Pourquoi ces régimes auraient-ils besoin d’industries produisant des missiles, par exemple, ou des bombardiers ou des chasseurs, de navires ou de destroyers, de canots ou de sous-marins, puisque ces armes-là sont loin de leurs desseins et ne peuvent être utilisées pour mater la volonté des gens et pour mettre leurs peuples à genoux.


Les régimes totalitaires n’ont d’autres ennemis que la Vérité et ses adeptes, le peuple et sa doctrine, la nation et sa croyance en Dieu. Partant de cette réalité, toute la préoccupation des hommes au pouvoir relativement à l’armée, est limitée à cette arme terrestre, ce qui fait que mon passage à la tête de la catégorie croyante est une affaire accompagné par l’attention et les bénédictions divines depuis les premiers moments de son lancement, car autrement, cela ne se serait jamais produit.

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