Les
Musulmans humains tels que les Djinns les voient
J’ai dit : « Avez-vous ce que les humains ont comme royaumes,
états, systèmes et communautés ; partis et groupements, facilités et
marchés, soldats, assemblées et constitutions, histoires et personnalités
célèbres? »
Elle a ri un moment ; elle a failli tomber par terre, et elle a
dit, n’as-tu pas lu les paroles du Très Haut : « Il n’y a pas de
bête sur la terre, et il n’y a pas d’oiseaux volant de leurs ailes qui ne
forment comme vous, des communautés. Nous n’avons rien négligé dans le Livre.
Il seront ensuite rassemblés vers leur Seigneur » [Les Troupeaux, 38].
Comment n’en sera-t-il pas ainsi alors que nous sommes conscients, que nous
sommes supérieurs aux humains en nombre, et que nous sommes plus
puissants ».
J’ai dit : « Mais Dieu le Majestueux a préféré Adam, et il a
fait s’agenouiller ses Anges devant lui, et il a condamné le Démon à cause de
lui? »
Elle a dit : La préférence veut dire le gage, et le gage est un
mandat, et le mandat c’est le lieutenant de Dieu sur terre, le patronage des
affaires de la rectitude et du bien parmi les serviteurs de Dieu, et celui qui
est incrédule va au diable. Son destin est semblable au sien. Iblis n’a été
déchu qu’en raison de son orgueil et de sa rébellion ; Les Anges ne se
prosternent que par obéissance à Dieu seul, en réponse à ses ordres et à sa
volonté.
Les gens qui ont la puissance parmi vous sont des incrédules sauf un
petit nombre. Les gens les suivent ; Ils imitent leurs caractères. Où est
donc ce gage et où est le mandat alors que vos sciences ont pollué
l’environnement et la vie, envoyé les médicaments, pollué l’air et fait émigrer
le Coran, dénaturé l’homme, irrité le Miséricordieux, et rendu perplexes les
Djinns. Notre père a reçu l’ordre de se prosterner devant Adam, et c’est
maintenant vous qui vous prosternez devant notre père et vous l’adorez.[1] Contrairement à vous, nous
les gens des Djinns et parmi nous beaucoup de musulmans justes et puissants,
nous sommes croyants et pieux. Si vous aviez ce que nous avons, et si vous
aviez les capacités que nous avons, nous aurions réformé l’astre terrestre et
l’Islam aurait été la seule religion.
Par contre, si nous avions ce que vous avez, vous les humains
musulmans, l’humiliation et la déception se seraient répandues ainsi que la
faiblesse et la reddition, partout sur terre et partout où nous sommes au-dessus
des astres et des étoiles.
J’ai dit : « Pourquoi vous ne nous tendez pas une main
secoureuse? »
Elle répondit : « Crois-tu que Dieu ignore ce que font les
oppresseurs ? Les Anges et les Djinns parmi vos frères peuvent-ils
s’immiscer dans vos affaires et dans vos épreuves vis-à-vis de Dieu ? Vous
êtes en train de subir les conséquences de ce que vous avez fait et de ce que
vous avez offert. Vous avez trahi et vous vous êtes affaiblis à tel point que
les pervers sont devenus plus dignes du gage et du mandat que vous. Vous êtes
injustes vis-à-vis des croyants ; vous accusez les Mouhajidines ;
vous massacrez les hommes libres parmi les Musulmans et vous suivez la voie des
incrédules. Que penses-tu, Arkâne, que nous puissions faire avec vous, si par
hasard, Dieu avait permis que nous intervenions et que nous apparaissions
ouvertement dans votre monde des humains ? Par Dieu, trois fois, nous
aurions commencé par vous massacrer, vous les prétendus Musulmans – ne me
demandes pas pourquoi ni comment -–
jusqu’à ce qu’il ne reste de vous que peu de gens qui sont dans le droit
chemin ».
Elle a poursuivi son discours au sujet de la démocratie à tel point que
j’ai cru qu’il y avait entre elles une forte hostilité.
Elle allait si vite et si chaleureusement dans son discours, et ses
idées étaient si bien agencées qu’il n’y avait pas lieu de poser des questions
tellement ses arguments étaient solides et ses craintes justifiées.[2]
Je l’ai surprise à l’un des tournants de son discours :
« Quel mal y-a-t-il à appliquer la démocratie selon les concepts de
l’Islam et à l’ombre de son inspiration ; et à la voir se développer selon
sa doctrine et dans les limites de sa Charia ».
Elle s’est mise à rire et elle a failli sortir de son sérieux, puis
elle a dit : « Si les prétentieux avaient raison et si les rumeurs
que les menteurs ont diffusées étaient vraies, ils ne seraient pas sortis de la
religion et ils n’auraient pas subi la colère du Dieu des mondes. Ils ont, en
effet, promu la démocratie pour elle-même, et elle est la laïcisation de la
société, la mise à l’écart des religions, après quoi il ne reste que le mal qui
brille et un mirage trompeur.
La démocratie est la loi des passions et sa règle est le désir de la
majorité. « Mais la majorité des gens, même si tu tiens, ne sont pas
croyants ». Car si l’âme se met à la poursuite de ce qu’elle souhaite,
elle s’égare, et si elle est privée de son droit, elle se soumet et elle
s’affaiblit. La doctrine des gens a alterné entre lier l’âme ou lui laisser le
champ libre, sans trouver le bon chemin, et lorsque Dieu les couvre de sa bonté
et de sa lumière, ils reculent et ils désobéissent à l’ordre de Dieu comme des
pervers.
J’ai voulu discuter certains côtés de son discours, et attirer son
attention sur certains points qui me paraissaient lumineux dans l’expérience
démocratique arabe ou islamique. Elle mit la main sur ma bouche en
disant : « Je te prie, Arkâne, et ne te laisse pas entraîner par les
prétentions mensongères. Je suis plus âgée que toi de trois cent dix ans. Nous
sommes des gens ayant ce que vous avec comme raison, expérience, et nous savons
ce que vous savez.
J’ai dit, tout étonné : « Est-ce vrai ce que tu dis sur ton
âge, alors que tu parais si fraîche et si belle? »
Elle répondit en souriant : « Nous les gens des Djinns, nous
augmentons en nombre en vivant plus longtemps, contrairement à vous, les
humains, qui augmentez en nombre en procréant.
[1] Le Très Haut a
dit: « Ô fils d’Adam, ne vous ai-je pas engagé à ne pas adorer le
Démon. Il est votre ennemi déclaré » [Ya. Sin, 60].
[2] Ronca Cham
trouve que la chanson des droits et des libertés, l’anecdote de l’alternance du
pouvoir, la ruse des jugements et des élections qui ornent le cou de
l’innovation – démocratie, ont besoin pour passer dans la réalité, de concepts
qui les gouvernent, de principes qui les lient, d’une doctrine qui les règle,
et d’une religion qui les caractérise. C’est là que le conflit éclate et que
commence la lutte. Notre doctrine religieuse est l’opposé de la leur et
vice-versa. Notre concept est contraire à leur concept, et nos principes sont ennemis
des leurs, s’agissant de la liberté, et l’alternance du pouvoir a besoin de
clarification quant à la religion, aux mœurs et au message de ce pouvoir. Ce
sont là des choses qui sont différentes chez les Musulmans et chez les
incrédules.
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