Le calme qui a
régné dans la Moudiriyah de Ahram après les émeutes qui l’ont secouée, a eu un
grand impact positif sur mon bilan moral auprès des deux commandements1 unifiés dans le cadre d’une stratégie
bien étudiée et patronnée par le pouvoir judiciaire apprivoisé, et les
autorités religieuses louées, ce qui m’a évité leurs intrigues. J’ai fait de
cette réalité que Dieu m’a assurée, une couverture pour mon activité et celle
de mon groupe et pour n’être plus la cible des inspecteurs qui cherchent à
dépister tous les aspects islamiques et les cas de dévotion.
J’ai senti à
quel point il était difficile de pratiquer le véritable Islam hanif et à quel
point cette pratique était dangereuse pour les personnes pieuses. Ce qui m’a le
plus rendu furieux, c’est cette orientation que les oppresseurs ont imposée à
la nation et que les diverses catégories de gens ont acceptée sauf une petite
minorité.
Cette
orientation détestable poussait les gens vers une situation que le Dieu des
mondes n’approuve pas pour ses serviteurs et il les appelle à choisir la
révolution et le changement, car sinon, le pays devient impropre pour ses
habitants et une malédiction pour ceux qui y vivent.1
Le désordre
étant le frère de l’obscurité, et un prétexte pour le pouvoir et les
oppresseurs, nous avons décidé de combler le fossé entre le présent imposé et
le futur espéré, avec l’action continue afin de sortir la nation de
l’étouffement doctrinal social vers l’espace libre en direction de l’ordre de
Dieu. Après un mandat du groupe et un large appui des partisans, j’ai commencé,
en comptant sur Dieu le Majestueux, à mettre au point et à rédiger les traits principaux
du pilier de la stratégie du plan du changement, sa valeur et le pôle de son
mouvement, et l’essence de son entité et de son dessein. Ce pilier n’était que
l’unification, le message de tous les prophètes, la religion de la terre et du
ciel, la lumière des mondes et l’objectif des deux charges.
En ce faisant,
rien ne m’a échappé des esprits qui penchaient vers le mal et vers des
objectifs qui éloignent les gens de la religion et de la satisfaction de
Dieu ; ces esprits toujours prêts à affronter la Vérité et à lutter contre
ses adeptes. J’ai alors eu à l’esprit le verset du glorieux Coran : « La
plupart des hommes ne sont pas croyants malgré ton désir ardent »
[Joseph, 103].
Je m’adressais
de plus en plus à l’élite juste, convaincu que j’étais que ce pilier des
piliers est de nature à nous mettre dans les conditions où les équations sont
renversées et où les comptes et les balances sont troublés.
1 C’est-à-dire le commandement politique et le commandement militaire qui,
dans la plupart des pays où ils gouvernent les Musulmans, ils sont soutenus par
le pouvoir judiciaire et les ulémas soumis aux gens au pouvoir qui ont vendu
leur religion contre la vie ici-bas.
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